Et pourquoi pas un site gratuit ?

Alors que votre projet de site commence à se dessiner, se pose immédiatement la question du coût pour sa mise en oeuvre. Après tout le web propose un nombre considérable de services dits « gratuits », parmi lesquels la possibilité de créer et héberger en ligne son propre site ! Par quelle magie ? Et pourquoi tout le monde ne profite-t-il pas de ce miracle ?

Au démarrage, les nouveaux arrivants cherchent à maitriser au maximum leur investissement, et c’est bien naturel. Mais qu’entend-on au juste par « site gratuit » ? Une rapide recherche avec ces mots-clés vous propose dès la première page de résultats une grande quantité de sociétés vous promettant ce graal et à première vue « sans condition », jusqu’à ce que vous creusiez un peu plus…

Voici 21 raisons pour lesquelles avoir un site web gratuit est une « fausse bonne idée », et sauf cas particulier, à éviter à tous prix !

  1. Site basique gratuit et options payantes : Comme dans la vraie vie, ces sociétés doivent être rentables pour survivre. Certaine vous proposeront donc de multiples options telles que plus de pages, hébergement de galeries, comptes email, accès FTP, transfert de site, etc. Les tarifs pratiqués pour toutes ces options sont généralement inclus dans un hébergement standard de site.
  2. Bande passante et ressources limitées : Dans la même logique, pour réduire les coûts d’infrastructure, on démultiplie les sites sur le même tuyau, et les performances en pâtissent. De même pour l’espace disque disponible, si vous dépassez votre quota, il faut payer un supplément.
  3. Pas d’adresses web (URL) et d’email pro : Avoir une adresse de site comme masociete.sitegratuit.com est tout sauf professionnel. La base de votre image numérique commence par l’adresse du site qui doit être un nom de domaine choisi par vous et pour vous. Certaines sociétés proposent cette option, payante bien sûr, mais à un tarif nettement supérieur à celui pratiqué par les hébergeurs classiques. Même chanson pour vos comptes email.
  4. Faible crédibilité : Ne vous y trompez pas, la plupart de ces sociétés sont connues et facilement identifiables, et cela se traduit par une confiance amoindrie dans votre image.
  5. Téléversements limités : Contrairement aux sites hébergés, le gratuit n’offre que très peu d’espace et de souplesse pour téléverser des volumes importants de fichiers.
  6. Pas de redirections : La faculté de rediriger un contenu, une page, de façon très variée est indispensable à l’optimisation du référencement, ce que ne permettent pas les plate-formes gratuites.
  7. Performances médiocres : La plupart de ces fournisseurs placent des centaines de sites sur un même serveur, ce qui démultiplie les temps d’accès, provoque une expérience utilisateur déplorable, et un mauvais référencement.
  8. Vos données peuvent être bloquées : Certains utilisateurs démarrent avec un site gratuit, puis souhaitent passer vers un service pro, mais sont bloqués pour migrer leur contenu. Les outils de transfert sont la plupart du temps inexistants et impliquent l’intervention d’un webmaster pour l’exportation, ce qui gonfle la facture finale.
  9. Vos contenus peuvent être revendus : Selon la règle incontournable de l’internet moderne : « Si vous ne payez pas le produit, vous êtes le produit !« . Ceci est également valable pour votre adresse email et vos informations personnelles.
  10. Publicité imposée : Le gratuit a un prix, c’est vous qui devenez une cible marketing à travers de nombreux emails d’offres spéciales et d’affichage publicitaires. Ceux-ci sont souvent sans aucun rapport avec votre activité, intrusives, et détournent l’attention si précieuse de vos visiteurs. Le pire étant lorsque vos concurrents directs débarquent insidieusement sur vos pages par ce biais.
  11. Peu ou pas de WordPress : La plate-forme reine est soit absente, soit les capacités du service sont insuffisantes pour le faire tourner dans les conditions optimales, générant une piètre expérience utilisateur.
  12. Vulnérabilité : La sécurité est assurée à minima et hors de contrôle. En cas d’attaque, vos possibilités d’action sont très réduites et les risques de perte importants. Il n’existe pas de concept de sauvegardes régulières et de restauration qui l’accompagne. S’il se produit un incident, pas de roue de secours.
  13. Choix de design limité : C’est vite vu, des milliers de thèmes graphiques personnalisables ou mieux, un thème « batisseur » (builder) d’un côté, une poignée de l’autre. Et contrairement aux services professionnels d’hébergement et de plate-formes de contenus, les outils de personnalisation sont maigres. Le résultat est peu créatif et peu professionnel.
  14. Pas d’affiliation ou Adsense possible : Si le service offert peut se rétribuer via de la publicité, il ne vous donne pas la possibilité d’en faire de même.
  15. Pas de statistiques évoluées : les capacités d’analyse détaillée et approfondie d’un site hébergé ne sont pas présentes ni installables.
  16. Gestion via smartphone non supportée : L’interface de gestion est conçue pour un écran PC, par pour celui d’un smartphone, difficile de faire des mises à jour en vadrouille.
  17. Peu de design adaptatif : Un site qui adapte sa forme et son contenu au pixel près à la taille de l’écran est devenu incontournable pour vos visiteurs. Cet impératif est encore géré inégalement chez les gratuits.
  18. Pas de formulaires évolués : Simple contact ou questionnaire évolué, les possibilités sont très maigres et ne couvrent pas l’essentiel des besoins.
  19. Peu ou pas de support client : Sans doute le service le plus coûteux, et donc éventuellement proposé à travers un abonnement payant.
  20. Votre site peut être fermé : Les termes et conditions du service (les longues CGV) mentionnent que votre site peut être fermé à tout moment sans motif. Dans ce cas, aucun backup ou moyen de sauvegarder votre contenu n’est proposé. À tout moment, ces sociétés peuvent décider d’interrompre leurs services, elles en ont le droit. Votre site disparait donc avec la société.
  21. Vous perdez votre adresse web : Si vous quittez le service, ou si la société ferme, vous perdez automatiquement l’adresse web avec laquelle vous avez communiqué.

Si votre stratégie online et vos objectifs sont sérieux, alors vous aurez compris à la lecture de cet article qu’investir du temps ainsi qu’un budget même réduit sur une plate-forme de sites gratuits est imprudent, peu fiable, peu sûr, et avec une capacité d’évolution nulle !

Les alternatives

Les gros hébergeurs tels que OVH offrent des packs hébergement/nom de domaine/Wordpress auto installés à des tarifs très abordables, même pour une petite association. La plate-forme wordpress.com aussi, mais sans le nom de domaine.

Il faut juste avoir un peu de temps, de curiosité et d’envie pour apprendre les bases, quitte à passer la main plus tard, une fois que l’activité et la trésorerie le permettent, auprès d’une agence ou d’un webmestre compétent.

Reste le bénévolat. Il m’arrive parfois de le pratiquer pour certains clients. Mais je réserve ce don à des associations ou fondations oeuvrant pour des causes qui me tiennent à coeur 😉